L’eurodéputée sortante EELV, désignée tête de liste par les écologistes en juillet, organise son premier meeting ce samedi soir à Paris. Elle promet des innovations dans une campagne qu’elle mènera notamment aux côtés de l’ancienne figure des Gilets jaunes Priscillia Ludosky.Par Julien Duffé
Le 2 décembre 2023 à 16h13
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« C’est une invitation à une séance de yoga ? » moque une socialiste. « On dirait plutôt l’annonce d’un one woman show », corrige un écologiste. Une chose est sûre, avant même son premier meeting qui lance sa campagne des élections européennes, ce samedi soir, dans la salle parisienne de l’Élysée Montmartre, la tête de liste des écologistes Marie Toussaint a réussi à intriguer en publiant sur les réseaux sociaux une affiche déroutante.
On y voit la trentenaire les yeux fermés sur un fond rouge carmin au-dessus du titre « Pulsations, meeting pour le vivant. » Pas grand-chose ne filtre sur ce rendez-vous destiné à mobiliser au moins 500 adhérents et sympathisants. Marie Toussaint promet « quelque chose de différent » qui incarne la « campagne sensible » qu’elle entend mener. « Réussir à faire parler d’une affiche sans même l’imprimer, c’est assez habile. En tout cas c’est rentable », sourit le député EELV Julien Bayou.
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L’enjeu n’est pas mince pour Marie Toussaint, attendue au tournant dans un scrutin qui profite généralement aux écologistes. « Mais davantage les années en 9 que les années en 4 », prévient un élu écolo. La juriste est bien connue des cercles militants pour avoir notamment mené « L’Affaire du siècle », campagne qui a abouti à faire condamner l’État français pour inaction climatique, ou pour avoir longtemps défendu la création du crime d’écocide, reconnu il y a quelques jours par l’Union européenne.
« On a une énorme menace d’un bond en arrière »
Sur ces deux combats, « on m’a dit que ça ne marcherait jamais », fait-elle d’ailleurs remarquer. Mais elle n’a pas la notoriété d’un Yannick Jadot qui avait recueilli 13,47 % des suffrages en 2019 et porté les écologistes sur le podium.
D’autant, qu’elle le reconnaît elle-même, les Verts profitent d’un climat moins favorable. « Il y a cinq ans, on avait le vent dans le dos. Aujourd’hui, on fait la campagne avec le vent en face avec une surmobilisation des droites contre l’écologie. On a une énorme menace d’un bond en arrière », prévient-elle.
Toussaint défend l’instauration d’un veto social
Toussaint entend ainsi défendre, d’ici le scrutin de juin prochain, la création d’un traité environnemental ou encore l’instauration d’un veto social visant à « étudier l’impact de chaque projet sur les 10 % ou 20 % les plus pauvres. » « On ne doit pas seulement faire du saupoudrage mais faire de la lutte contre la pauvreté la colonne vertébrale de l’Europe » résume-t-elle.